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Déesses 2023

Des mains gigantesques. De face ou de profil, des nez droits, des yeux effilés, des visages semblables aux visages de l'Égypte Antique. Des corps courbes. Circulaires. Qui vont par paires ou par trois. Androgynes universelles, les silhouettes sont esquissées d'une ligne noire sur fond texturé dans les tons blanc, gris et sable. Tout y est question de contraste. Entre la peinture et le dessin. Entre le remplissage et la dilution. Entre la précision et la diffusion, la géométrie et la disproportion. L'art trouve son équilibre dans la contradiction. Et pourtant, qu'elle est douce ! Une douceur née du choix des couleurs, du tracé du crayon, de leurs caresses et de leurs regards qui disent « Je te sais. » Que l'on retrouve dans les Bacchanales* qui, transgressant le titre, évoquent la tendresse avant la sensualité, la concorde plutôt que la démesure et la modération sans ivresse. Ce qui n'enlève rien, au contraire, au plaisir. À celui de voir et d'être vue, de toucher et d'être touchée, d'enlacer et d'être enlacée. Par ces mains gigantesques.

* Papier peint édité par la Manufacture ZUBER

- Valentine Maldes

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